Michel aux Antilles by Georges Bayard

Michel aux Antilles by Georges Bayard

Auteur:Georges Bayard [Bayard, Georges]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Aventure, Jeunesse
Publié: 0101-01-01T00:00:00+00:00


« Eh bien, je te remercie. Tu es champion ! Comment ? Oui, je te tiendrai au courant. »

L’instituteur revint vers les jeunes gens. Il leur tendit un papier.

« Voici le renseignement, dit-il. Partozan a donné une adresse pour la réexpédition de son courrier. Chez M. Vigilin, rue Meister à Pointe-à-Pitre, n° 213. »

Un peu déçu d’apprendre que Partozan n’avait pas donné d’adresse personnelle, Michel dut faire effort pour sourire et remercier son hôte.

« Merci beaucoup, monsieur, dit-il, vous avez été très efficace ! »

Marcel Lajoie secoua la tête, sourcils froncés. Michel devina ce qui se passait dans l’esprit de l’instituteur : il aurait aimé en savoir davantage sur les raisons qui poussaient deux garçons de quinze ans, amis des Heurtier, à vouloir rencontrer un bandit dans le genre de ce Partozan.

Michel regretta de ne rien pouvoir dire. Il se leva, imité par son cousin. Ils prirent congé de l’homme en le priant de les excuser auprès de son épouse.

Une fois hors de l’école, les garçons se dirigèrent vers l’arrêt du car qui se trouvait à quelques pas de là.

Un jeune garçon guadeloupéen, sensiblement de leur âge, les regarda avec une curiosité sympathique. Lui aussi attendait le car.

« Vous venez de l’école ? demanda-t-il. Vous avez vu m’sieur Lajoie ?

— Oui…

— J’ai quitté sa classe il y a deux ans, pour aller au collège. C’est un bon maître, Lajoie. Tout le monde l’aime bien ici. Et c’est un joueur de foot de première ! Notre équipe a été championne de Guadeloupe en minimes. Grâce à lui ; il nous entraînait. »

Le garçon, repris sans doute par le souvenir de ses exploits de footballeur, shoota dans un caillou.

« Je m’appelle Gédéon Murat », dit-il.

Michel et Daniel se présentèrent à leur tour.

« Vous habitez Goyave ? demanda Gédéon.

— Non, nous sommes en vacances chez les Heurtier.

— Heurtier, le savant ? s’exclama le garçon. Vous en avez de la veine ! M’sieur Lajoie nous en a parlé souvent ! »

L’arrivée du car interrompit la conversation. Celui-ci était presque complet si bien que les deux cousins furent séparés du jeune Guadeloupéen.

« Il est sympa, Gédéon ! constata Daniel.

— Tu as entendu comme il parle de son ancien instit ? Il est plein d’admiration ! »

Mais ils en revinrent très vite au résultat de leur démarche.

« Nous avons une adresse, dit Michel, mais nous ne pouvons pas nous permettre de commettre une imprudence. Impossible de nous présenter rue Meister, chez ce Vigilin. Puisqu’il est sans doute en rapport avec Partozan, notre signalement suffirait à nous dénoncer. Et pourtant, c’est à lui que nous devons avoir affaire… si nous voulons localiser notre homme ! »

Ils réfléchirent chacun de leur côté.

« Il y aurait un moyen, proposa Daniel. Moi, Partozan ne me connaît pas, je suppose. Imagine que je me présente chez Vigilin, une lettre à la main, dont l’enveloppe porterait M. Partozan, 213 rue Meister… Urgent… Peut-être que Vigilin me dirait où aller porter cette lettre ?

— Pas mal, reconnut Michel. Sauf que tu te trompes si tu crois que Partozan ne te connaît pas.



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